Bien que Dieu veille et fasse le guet pour nous garder – même si nous sommes tellement étourdis que nous ne sentons parfois pas les maux qui sont autour de nous – et bien qu’il nous secoure parfois avant d’être invoqué, il nous est nécessaire de l’implorer assidûment :
- Premièrement, afin que notre coeur soit enflammé d’un immense et ardent désir de toujours le chercher, l’aimer et l’honorer, nous devons nous habituer à trouver en lui notre refuge, en toutes circonstances, comme au port unique du salut.
- Ensuite, afin que notre coeur ne soit pas troublé par un désir dont nous n’osons pas le faire aussitôt le témoin, comme nous le faisons en lui manifestant ouvertement toute notre affection et, si l’on peut dire, en lui ouvrant tout notre coeur.
- Bien plus, afin d’être préparés à recevoir ses bienfaits avec une vraie reconnaissance et avec action de grace, car par la prière nous savons qu’il nous viennent de sa main.
- Aussi, ayant obtenu ce que nous demandions, afin de reconnaître qu’il a exaucé nos désirs et qu’ainsi nous soyons plus ardemment incités à méditer sur sa bienveillance.
- Et encore, afin de prendre un plus grand plaisir en jouissant des bienfaits qu’il nous accorde, en comprenant que nous les avons obtenus par nos prières.
- Enfin, pour que sa providence soit confirmée et ratifiée dans nos coeurs, à cause de ce que nous ecpérimentons concrétement dans notre petite expérience. Nous voyons non seulement qu’il nous promet de ne jamais nous abandonner et qu’il nous invite à le chercher et à l’implorer dans nos difficultés, mais qu’il a aussi la main toujours étendue pour aider les siens qu’il n’abreuve pas de vaines paroles et qu’il maintient comme ils en ont besoin.
Pour toutes ces raisons, le Père plein de clémence, bien qu’il ne dorme jamais ou demeure inactif, donne souvent l’impression qu’il dort et ne fait rien, afin de nous inciter ainsi à le prier et à formuler des requêtes, ce qui constitue un remède à notre paresse et à notre capacité d’oubli.
Calvin, Institution Chrétienne, III, 20, 3
Author: emmanuel
Regardez ce que j’ai trouvé à la médiathèque
Aimez-vous ardemment les uns les autres
La Parole nous exhorte à nous aimer les uns les autres. Nous savons combien cela est difficile. Pourtant, comme si le commandement d’aimer les frères et soeurs dans l’église n’était pas suffisant, Pierre, dans sa première épître, exhorte les croyants à s’aimer ardemment les uns les autres :
«Vous avez purifié votre âme en obéissant [par l’Esprit] à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère; aimez-vous donc ardemment les uns les autres d”un coeur pur» 1 pierre 1:22.
Aimer n’est donc pas suffisant. Je dois aimer les autres ardemment. S’aimer ardemment implique un effort volontaire de ma part pour montrer de l’amour envers les autres. Cela veut dire que l’amour dont Pierre parle est plus qu’un bon sentiment. Il va au-delà de la simple amitié partagée autour d’un café le dimanche matin. Aimer les autres demande un effort de ma part. Il demande un effort soutenu. Il me demande un effort conscient et consistent. Je dois faire grandir cet amour. Je dois le renforcer. Je dois le montrer. L’amour demande d’abord que je sois engagé dans la vie d’une église locale. Sinon, comment montrer cet amour envers les autres ?
L’un des signes d’une vrai conversion est l’amour fraternel. C’est ce que Pierre veut dire au début du verset: «Vous avez purifié votre âme en obéissant [par l’Esprit] à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère». Mais je dois faire un effort continu pour approfondir cet amour.
J’ai encore du travail à faire. Vous aussi probablement. Que le Seigneur nous aide à nous aimer ardemment les uns les autres d”un coeur pur.
Jusqu’à où iriez-vous pour apprendre l’ongota ? le breton, le basque ou l’alsacien ?
Dans un article sur son blog, le pasteur Américain J.D. Payne demande: jusqu’à où iriez-vous pour apprendre l’ongota ? Il écrit:
L’ongota est l’une des langues les plus rares au monde. Seulement douze personnes le parlent. Je ne crois pas que vous aurez jamais besoin de l’apprendre.
Mais si vous aviez besoin de l’apprendre pour l’avancée de l’évangile, est-ce que vous le feriez ? Est-ce que vous feriez cet effort et ce sacrifice pour seulement douze personnes ?
J. D. Payne, How far will we go learn Ongota?
Avant même de déménager en Bretagne, j’étais convaincu qu’apprendre du breton pourrait s’avérer utile. Mais en arrivant là bas, les chrétiens ne se sont pas montrés enthousiastes. Les plus réticents étaient sans doutes les rares chrétiens bretonnant. Pourquoi chercher à apprendre le Breton? La langue est sur le point de mourir. Tout le monde parle Français.
Néanmoins, je suis resté convaincu qu’apprendre le Breton ouvrirait de nombreuses portes à l’évangile. J’ai pris des cours du soir, une fois par semaine pendant trois ans. C’était bien. Nous étions un petit groupe. Après quelques temps, nous nous connaissions bien. Et quand nous sommes partis, les portes étaient grandes ouvertes. J’avais eu de nombreuses occasions de partager l’évangile a des personnes prêtes à écouter parce que moi même j’avais passé du temps à les écouter.
Habakuk : la maturation de la foi
La foi n’est pas statique. Elle doit grandir sous peine de disparaitre. Mais Dieu a sa propre méthode pour amener notre foi à maturation. Le prophète Habakuk nous en offre un exemple.
[sermons id=4]
La subtilité de l’idolâtrie
Si l’idolâtrie consistait seulement à s’incliner devant une ou des statues de divinité, ce serait trop simple. L’idolâtrie est bien plus subtile que cela, comme le fait remarquer Calvin:
Nous avons observé les astuces dont use la superstition. En effet, elle ne nous invite pas à nous tourner vers des dieux étrangers en délaissant le Dieu vivant ou en le mettant au rang des autres ; mais, tout en lui maintenant une primauté, elle l’environnement d’une multitude de petits dieux avec lesquels il partage son pouvoir. La gloire de Dieu est éparpillée au point d’être détruite. C’est ainsi que les idolâtres anciens, tant Juifs que païens, ont imaginé un Dieu suprême, seigneur et père de tous, auquel ils ont assujetti un nombre infini d’autres dieux avec lesquels il partage le gouvernement du monde. Tel a été le sort des saints après leur mort; ont les a exaltés au point d’en faire des compagnons de Dieu que l’on honore, que l’on invoque comme lui et a qui on rend grâce pour les biens reçus. Il n’est pas juste que la gloire de Dieu soit si peu que ce soit obscurcie par cette manière odieuse de faire et même qu’elle soit, en grande partie, amoindrie et éclipsée.Nous savons que la puissance souveraine de Dieu dépasse toutes les autres. cependant, étant trompés par tant de subtilité, nous succombons à l’attrait de dieux divers.
Calvin, Institution Chrétienne, I.XII.1
Oups, nous sommes tous coupables je crois.